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Erwan GUYOT : “The Ocean Race est d’abord un projet sportif”

Sponsor de Benjamin Dutreux jusqu’au Vendée Globe 2024, Guyot Environnement a accepté de suivre le Vendéen sur The Ocean Race, en s’associant à l’équipe allemande Offshore Team GermanyErwan Guyot, président de l’entreprise, explique les raisons de cet engagement sur la course autour du monde en équipage par étapes, dont le départ sera donné le 15 janvier à Alicante.

Comment et pourquoi Guyot Environnement a pris la décision d’accompagner Benjamin Dutreux sur The Ocean Race ?
C’est d’abord un projet sportif. Benjamin veut naviguer un maximum avec son Imoca (l’ancien Hugo Boss mis à l’eau en 2015), plutôt que de passer six mois en chantier d’hiver. Il souhaite l’éprouver, continuer à le découvrir et le pousser en équipage pour progresser. Mis à part la Route du Rhum  Destination Guadeloupe, il n’a pas disputé d’autres grandes courses avec ce bateau pour le moment. Benjamin garde aussi de très bons souvenirs de son expérience sur The Ocean Race Europe avec Offshore Team Germany (en juin 2021, victoire à la clé)il s’était très bien entendu avec cette équipe qui l’a ensuite démarché pour courir The Ocean Race sur son bateau. Tout cela s’est conclu rapidement en mai dernier pendant la Guyader Bermudes 1000 Race à Brest.

Du point de vue de l’entreprise, qu’attendez-vous de cet engagement sur le tour du monde en équipage qui n’était initialement pas prévu ?
Notre entreprise est bretonne, mais nous avons un fort développement en Europe. Nous faisons 70 % de notre chiffre d’affaires à l’international et notamment en Espagne, d’où part la course. Nous avons une société basée à Bilbao, Hirumet, cela avait donc du sens pour nous d’accompagner Benjamin sur son projet sportif. Il y a aussi un sujet de notoriété globale de notre marque à prendre en compte. Avec The Ocean Race, nous pouvons avoir une vision sur six mois, un fil rouge permettant de communiquer, d’informer nos clients, de développer nos nouveaux business et notre savoir-faire. A la base, Guyot Environnement est une société de recyclage et de valorisation des déchets. Depuis cinq ans, nous nous sommes aussi lancés dans la fabrication d’énergie à partir de ces déchets. Nous avons besoin de communiquer sur ce sujet, The Ocean Race va nous y aider.

Quel budget supplémentaire implique la participation à The Ocean Race ?
On ne communique pas sur le montant. Le budget est partagé avec Offshore Team Germany. L’équilibre est bon entre nous. L’investissement est important, mais il permet d’accompagner le développement de l’entreprise, c’est donc tout à fait cohérent, nous espérons en plus de bonnes retombées.

Seulement cinq Imoca sont engagés. Quel regard portez-vous sur ce plateau limité ?
Cela nous convient, car il n’y a que des bateaux récents et des marins qui ont une forte notoriété, le tout sur une course qui est mythique dans le monde. Le fait qu’il n’y ait que cinq équipages va nous permettre de bien les découvrir, grâce aux reporters embarqués qui vont nous fournir de très belles images du bord tout au long du tour du monde. Et je le répète, pour Benjamin, c’est la meilleure préparation possible en vue du Vendée Globe, qui est notre objectif numéro 1. Le but de ce projet est qu’il soit prêt pour cette échéance, la participation à The Ocean Race est une étape importante dans cette optique.

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